Je ne passerai pas des heures, ni même des minutes pour essayer de trouver une introduction adéquate à cela, je n’en ai pas la tête ni l’envie d’ailleurs. Je me contenterai d’aller droit au but de mon récit, qui ne sera pas non plus plein de promesse, ni de belles histoires comme certains essais. Le mien se contentera d’être réel, peut- être certaines ou certains se retrouveront dedans, et peut-être que d’autres finiront par se comprendre à travers mes mots.
Inutile de jouer les hypocrites dans ce que je vais écrire, je l’ai assez fait durant ma vie. Inutile de mentir ou encore de me cacher, Inutile de calmer la bête qui est en moi, car c’est elle qui me permet de survivre. Mais nous-sommes nous pas tous un peu bestial au fond ?
Je suis une âme fragile, je suis la peur, je suis l’angoisse. Je suis cette douleur au ventre qu’on ressent si souvent, je suis cette brise calme et douce qui te caresse le visage par un soir d’été. Je suis la rage, je suis les larmes, je suis ce cœur blessé que tu n’as pas su guérir. Je suis un fantôme, je suis la vie.
Durant ces dernières années, j’ai été une multitude de personnes en une seule, je ne saurai expliquer ce phénomène, la science n’en a pas encore découvert le secret. J’ai appris et j’ai vécu plusieurs vies, j’ai ri, j’ai pleuré, j’ai crié, et j’ai même détesté, non hais, certains qui m’empêchaient d’avancer.
J’ai grandi comme vous tous, ou presque, dans une famille calme, normale, ni trop riche ni trop pauvre, j’ai joué avec des enfants de mon âge, j’ai pleuré pendant des jours pour avoir des Barbie, je me suis fait mal en apprenant a monter à bicyclettes, et je me suis même fait grondé pas mal de fois. Pourtant, aucun de nous ne demeure ce petit être innocent que les parents ont vu grandir, on grandit tous et on change, oui on change.
Je vous avoue ici que je ne me suis jamais faite à ce changement, je ne voyais aucun intérêt à grandir de taille, grossir, se voir pousser des choses bizarres au corps, saigner tous les mois sans tomber de sa bicyclette, et développer des sentiments nouveaux.
J’ai du accepter en fin de compte ce changement, pour survivre, mais je ne doutais pas de l’immensité des efforts que cela impliquait, et des nombreuses défaites que j’aurais à affronter.
Il est difficile d’être un enfant, je me le disais souvent, jusqu’à l’adolescence, et là, tout en moi a changé. J’ai du faire face un monde nouveau, des gens nouveaux, mais surtout des sentiments nouveaux.
Oui, ce récit est bel et bien un récit de sentiments.
Je ne me rappelle plus du jour, ni du mois, mais je me rappelle qu’il était là bas assis, avec son grand sourire magnifique. Tout en lui semblait parfait. Tout, jusqu’aux moindres détails.
« Je l’ai vu et j’ai su que c’était lui », une belle phrase que j’ai surement volé de l’un des romans que j’ai lu, et que je n’ai pas arrêté de répéter durant quatre ans. Quatre ans de chagrin, quatre ans de larmes, quatre ans de cauchemar.
Est-ce cela l’amour que nous on apprit les romans ? Est-ce cela l’amour qu’on regarde à la télé ? Est-il forcément toujours couplé au chagrin ?
Je ne m’attarderai pas sur cette période de ma vie parce qu’à présent je la trouve bien inutile, c’est évident, l’amour n’existe pas.
Les années se suivaient et les échecs amoureux avec, chagrin après chagrin on devient habitué à avoir le cœur brisé et on finit par se rendre compte que notre cerveau ou notre cœur est un beau salop qui ne fait que nous brouiller les idées.
Plus tard, on découvre une autre sorte d’amour, et là on comprend mieux les romans et les films. Cette passion qui nous traverse de la tête aux pieds, cette chaleur qui se généralise dans tout le corps, et cette chose bizarre qu’on sent au fond de nous et qui nous fait sourire.
Chers lecteurs, j’aurais aimé m’arrêter ici et apprécier ce moment là bien qu’il soit bref, mais j’aime conserver mon intimité si vous voyez ce que je veux dire, malheureusement la vie nous réserve aussi des sentiments que bien qu’on aimerait éviter , ils finissent par nous submerger un jour ou l’autre. Il m’est arrivé parfois durant cette vie de ressentir du mépris envers certaines personnes qui m’aurait fait du mal, ou aurait touché d’une manière ou d’une autre ma dignité, ce sentiment qui te donne envie d’attraper cette peste ou ce salop et de l’étrangler ou encore de l’attacher à une chaise et de le faire souffrir, de le gifler si fort que ta main te fera mal…
Excusez moi je crois que je me suis un peu emportée mais vous comprenez …
Il faut croire qu’il y’a des gens qui n’ont aucun respect et aucune estime pour l’autre, des gens qui n’ont d’amour que leur propre personne, des égoïstes, des hypocrites, des gens sans cœur.
Pendant qu’on vieilli on se découvre des talents nouveaux, un talent de menteur, de comédien, de perroquet et d’autres encore que certains d’entre vous perfectionnent peut-être. On apprend alors à se créer des carapaces pour nous protéger du mal qui nous entoure, mais faites attention ces carapaces finissent par nous lâcher et là, nous nous retrouverons sans rien, sans protection. Et là, nous nous retrouverons à nu devant le monde entier. Ce jour là, nous ne survivrons plus.